UN Secretary-General Antonio Guterres Press Conference (4 February 2020) - Elements Related to Situation in Lebanon [FRENCH]

5 Feb 2020

UN Secretary-General Antonio Guterres Press Conference (4 February 2020) - Elements Related to Situation in Lebanon [FRENCH]

THE SECRETARY-GENERAL

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PRESS CONFERENCE

New York, 4 February 2020

 

Elements related to the situation in Lebanon:

 

Question:  [In French] : La révolution qui a démarré au Liban le 17 octobre est un mouvement de contestation contre la corruption et aussi pour le changement profond du pays. Ce qui est arrivé, c’est que nous avons eu un nouveau gouvernement [inaudible] très proche de Hezbollah, très proche de Hezbollah, et on sait très bien que le Hezbollah a un arsenal qui a été condamné par les résolutions de l’ONU 1701 et 1559. Est-ce que c’est un sujet de préoccupations? Est-ce que c’est un sujet de préoccupations à la lumière de ce nouveau plan de paix qui a été émis par Trump tout récemment. Ça veut dire aussi que avec le spectre d’implantation des Palestiniens, des réfugiés palestiniens et aussi des réfugiés syriens au Liban. Ça fait plusieurs questions.

Secretary-General:  Vous avez plusieurs questions. Le Liban est un pays clé de mon point de vue. La stabilité du Liban est un élément absolument essentiel pour la stabilité de la région. Et le Liban représente aussi une expérience de vie en commun des différentes communautés religieuses qui est, en soi-même, une contribution importante dans le monde d’aujourd’hui.

C’est vrai que le Liban fait face à une crise politique complexe, en même temps, avec une expression très évidente de beaucoup de secteurs de la population, que le système traditionnel de gouvernement du Liban ne correspond plus à leurs désirs, à leurs espoirs, à leurs inquiétudes. Et naturellement que cette expression continue aujourd’hui au Liban. Nous suivons avec, naturellement, beaucoup d’intérêt cette expression et cette volonté de réformer profondément les mécanismes de fonctionnement politique du Liban et les besoins de combattre effectivement la corruption.  Et d’avoir un état libanais qui n’ait pas une vision sectaire dans sa composition, ça, c’est quelque chose qui est très important dans notre perspective.

Mais en même temps, le Liban fait face à une crise économique et financière très difficile et c’est très important d’éviter que ça puisse conduire à une situation d’augmentation terrible de la pauvreté et de l’instabilité dans le pays. Et c’est vrai que le Liban fait un grand effort du point de vue des réfugiés qui vivent au Liban et c’est très important de préserver la stabilité économique du Liban aussi pour éviter que ces réfugiés puissent payer un prix, encore, un nouveau prix dans leur vie après tout ce qu’ils ont déjà souffert.

Alors, le Liban est nettement une priorité pour nous. Nous avons là deux missions. Une mission qui est surtout liée au sud du Liban, et aux rapports entre le Liban et Israël. Je crois qu’on a eu un rôle important pour éviter des escalades et je crois que c’est absolument essentiel d’éviter un conflit entre l’Hezbollah et Israël et nous continuons d’être très attachés à cette logique.

Et nous avons aussi un Représentant spécial politique, qui suit la situation directement et qui essaie, sans interférences dans la vie libanaise, mais qui essaie d’appuyer tous les mouvements visant à une réforme effective des institutions libanaises.