UN Secretary-General Antonio Guterres on International Women's Day

UN Secretary-General with UN Senior Management Group (UN Photo)

8 Mar 2018

UN Secretary-General Antonio Guterres on International Women's Day

THE SECRETARY-GENERAL
MESSAGE ON INTERNATIONAL WOMEN’S DAY
New York, 8 March 2018
 
Women’s Day 2018: Progress for women is progress for all
 
We are at a pivotal moment for women’s rights. The historical and structural inequalities that have allowed oppression and discrimination to flourish are being exposed like never before. From Latin America to Europe to Asia, on social media, on film sets, on the factory floor and in the streets, women are calling for lasting change and zero tolerance for sexual assault, harassment, and discrimination of all kinds.
Achieving gender equality and empowering women and girls is the unfinished business of our time, and the greatest human rights challenge in our world.
The activism and advocacy of generations of women has borne fruit. There are more girls in school than ever before; more women are doing paid work and in senior roles in the private sector, academia, politics and in international organizations, including the United Nations. Gender equality is enshrined in countless laws, and harmful practices like female genital mutilation and child marriage have been outlawed in many countries.  
But serious obstacles remain if we are to address the historic power imbalances that underpin discrimination and exploitation.
More than a billion women around the world lack legal protection against domestic sexual violence. The global gender pay gap is 23 per cent, rising to 40 per cent in rural areas, and the unpaid work done by many women goes unrecognized. Women’s representation in national parliaments stands, on average, at less than one quarter, and in boardrooms it is even lower. Without concerted action, millions more girls will be subjected to genital mutilation over the next decade.
Where laws exist, they are often ignored, and women who pursue legal redress are doubted, denigrated and dismissed. We now know that sexual harassment and abuse have been thriving in workplaces, public spaces and private homes, in countries that pride themselves on their record of gender equality.
The United Nations should set an example for the world.
I recognize that this has not always been the case. Since the start of my tenure last year, I have set change in motion at UN headquarters, in our peacekeeping missions and in all our offices worldwide.
We have now reached gender parity for the first time in my senior management team, and I am determined to achieve this throughout the organization. I am totally committed to zero tolerance of sexual harassment and have set out plans to improve reporting and accountability. We are working closely with countries around the world to prevent and address sexual exploitation and abuse by staff in peacekeeping missions, and to support victims.
We at the United Nations stand with women around the world as they fight to overcome the injustices they face – whether they are rural women dealing with wage discrimination, urban women organizing for change, women refugees at risk of exploitation and abuse, or women who experience intersecting forms of discrimination: widows, indigenous women, women with disabilities and women who do not conform to gender norms.
Women’s empowerment is at the heart of the 2030 Agenda for Sustainable Development. Progress on the Sustainable Development Goals means progress for all women, everywhere. The Spotlight initiative launched jointly with the European Union will focus resources on eliminating violence against women and girls, a prerequisite for equality and empowerment. 
Let me be clear: this is not a favour to women. Gender equality is a human rights issue, but it is also in all our interests: men and boys, women and girls. Gender inequality and discrimination against women harms us all.
There is ample evidence that investing in women is the most effective way to lift communities, companies, and even countries. Women’s participation makes peace agreements stronger, societies more resilient and economies more vigorous. Where women face discrimination, we often find practices and beliefs that are detrimental to all. Paternity leave, laws against domestic violence and equal pay legislation benefit everyone.
At this crucial moment for women’s rights, it is time for men to stand with women, listen to them and learn from them. Transparency and accountability are essential if women are to reach their full potential and lift all of us, in our communities, societies and economies.
I am proud to be part of this movement, and I hope it continues to resonate within the United Nations and around the world.


LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
MESSAGE PUBLIÉ À L’OCCASION DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE DES FEMMES
New York, le 8 mars 2018
 
Journée des femmes 2018 : les progrès pour les femmes signifient des progrès pour tous
Nous vivons actuellement un moment décisif pour les droits des femmes. Les inégalités historiques et structurelles qui ont fait le lit de l’oppression et des discriminations n’ont jamais été dénoncées si unanimement. De l’Amérique latine à l’Europe en passant par l’Asie, sur les réseaux sociaux, les plateaux de cinéma, dans les usines et dans la rue, les femmes appellent à un changement durable et réclament la tolérance zéro à l’égard des agressions, de la discrimination et du harcèlement sexuels sous toutes leurs formes.
L’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles sont les véritables gageures de notre époque et le plus grand défi que le monde ait à relever en matière de droits fondamentaux.
Le militantisme et la persévérance de générations de femmes ont porté leurs fruits. Le nombre de filles scolarisées, de femmes ayant un emploi rémunéré et de femmes occupant des postes à haute responsabilité dans le secteur privé, les milieux universitaires, la sphère politique et les organisations internationales, y compris l’ONU, n’a jamais été aussi élevé. L’égalité des sexes est inscrite dans d’innombrables textes de loi, et les pratiques traditionnelles néfastes comme les mutilations génitales féminines et le mariage des enfants sont maintenant illégales dans de nombreux pays.
Il nous reste toutefois de nombreux obstacles à franchir pour remédier aux inégalités ancestrales qui sont le creuset des discriminations et de l’exploitation.
À l’heure actuelle, dans le monde, plus d’un milliard de femmes ne sont pas protégées par la loi si elles venaient à subir des violences sexuelles dans leur foyer. L’écart de rémunération entre hommes et femmes est de 23 % à l’échelle mondiale. Il peut aller jusqu’à 40 % dans les zones rurales, et le travail non rémunéré que font de nombreuses femmes n’est pas reconnu. Les femmes occupent en moyenne moins d’un quart des sièges dans les parlements nationaux, et sont encore moins nombreuses dans les conseils d’administration. Si nous n’agissons pas ensemble, des millions de filles subiront des mutilations génitales dans les dix années à venir.
Là où des lois existent, elles sont souvent ignorées, et les femmes qui portent plainte sont discréditées, dénigrées et méprisées. Nous le savons désormais : le harcèlement et les atteintes sexuels sont monnaie courante sur les lieux de travail, dans l’espace public et dans les foyers, et ce, dans des pays qui se félicitent de leur bilan en matière d’égalité des sexes.
L’Organisation des Nations Unies doit être un exemple pour le monde entier.
Je reconnais que cela n’a pas toujours été le cas. Depuis que j’ai pris mes fonctions, l’an dernier, j’ai à cœur d’introduire le changement au Siège de l’Organisation des Nations Unies, dans nos missions de maintien de la paix et dans nos bureaux partout dans le monde.
Pour la première fois dans l’histoire de l’ONU, nous avons atteint la parité dans mon équipe dirigeante, et je suis résolu à faire appliquer cette parité à tous les niveaux de l’Organisation. Je soutiens sans réserve la politique de tolérance zéro à l’égard du harcèlement sexuel et j’ai lancé des initiatives visant à améliorer la procédure de signalement des cas et l’application du principe de responsabilité dans ce domaine. Nous travaillons en étroite collaboration avec les pays du monde entier pour prévenir et combattre l’exploitation et les atteintes sexuelles commises par des membres du personnel des missions de maintien de la paix et pour venir en aide aux victimes.
L’Organisation des Nations Unies soutient les femmes du monde entier dans leur combat contre les injustices qu’elles subissent, qu’il s’agisse de femmes du monde rural victimes de discrimination salariale, de citadines qui se mobilisent pour faire changer les choses, de femmes réfugiées exposées à l’exploitation et aux violences, ou de femmes qui doivent faire face à des formes conjuguées de discrimination : je pense ici aux veuves, aux femmes autochtones, aux femmes handicapées et à celles qui ne se conforment pas aux normes de genre.
L’autonomisation des femmes est au cœur du Programme de développement durable à l’horizon 2030. Tout progrès dans la réalisation des objectifs de développement durable est un progrès pour toutes les femmes, partout dans le monde. L’Initiative Spotlight, lancée en partenariat avec l’Union européenne, vise à allouer des ressources à l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles, condition sine qua none de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes.
Je veux être très clair : il ne s’agit pas de privilégier les femmes ou de leur faire une faveur. L’égalité des sexes est non seulement une question de respect des droits fondamentaux, mais un progrès pour nous tous, femmes et hommes, filles et garçons. Les inégalités et la discrimination dont sont victimes les femmes nous sont néfastes à tous.
Il est prouvé depuis longtemps qu’investir dans les femmes est le moyen le plus efficace de dynamiser les communautés, les entreprises et même les pays. La participation des femmes rend les accords de paix plus solides, les sociétés plus résilientes, la croissance économique plus vigoureuse. À l’inverse, là où les femmes sont victimes de discrimination, c’est souvent à cause de pratiques et de croyances qui nous nuisent à tous. Le congé de paternité, les lois contre la violence familiale et celles qui promeuvent l’égalité salariale sont un progrès pour l’humanité toute entière.
En ce moment décisif pour les droits des femmes, il est grand temps que les hommes se battent à leurs côtés, les écoutent et apprennent d’elles. Si l’on veut que les femmes puissent réaliser pleinement leur potentiel et tirer nos communautés, nos sociétés et nos économies vers le haut, il nous faut impérativement appliquer deux principes : celui de la transparence et celui de la responsabilité.
Je suis fier de participer à ce mouvement, et j’espère que le vent du changement continuera de souffler dans notre Organisation, et partout dans le monde.

 

الأمين العام
رسالة بمناسبة اليوم الدولي للمرأة
نيويورك، ٨ آذار/مارس ٢٠١٨
 

ليوم الدولي للمرأة 2018: تقدم النساء هو تقدم للجميع
 
         إننا نقف عند منعطف حاسم في مجال حقوق المرأة. فأشكال اللامساواة التاريخية والهيكلية التي سمحت بتفشي القمع والتمييز يُندَّد بها اليوم أكثر من أي وقت مضى. ومن أمريكا اللاتينية إلى أوروبا وآسيا، في وسائط التواصل الاجتماعي، وفي مواقع تصوير الأفلام، وفي المصانع والشوارع، ترفع النساء أصواتهن عاليا ويطالبن بتغيير دائم وبعدم التسامح إطلاقا مع الاعتداء الجنسي، والتحرش الجنسي، والتمييز بجميع أنواعه.
         إن تحقيق المساواة بين الجنسين وتمكين النساء والفتيات من الأعمال غير المنجزة في عصرنا، وأعظم التحديات المطروحة في مجال حقوق الإنسان في عالمنا.
         ولقد أثمرت جهود النضال والدعوة التي بذلتها أجيال من النساء. فأصبح عدد الفتيات الملتحقات بالمدارس أكثر من أي وقت مضى؛ وازداد عدد النساء اللواتي يمارسن عملا مدفوع الأجر ويؤدين أدوارا قيادية في القطاع الخاص والأوساط الأكاديمية ومعترك الحياة السياسة وفي المنظمات الدولية، بما في ذلك الأمم المتحدة. والمساواة بين الجنسين مكرَّسة في عدد لا يحصى من القوانين، والممارسات الضارة، مثل تشويه الأعضاء التناسلية للإناث وزواج الأطفال، قد حُظِّرت في العديد من البلدان.
         غير أن عقبات جسيمة ما زالت ماثلة إذا ما أردنا التصدي للاختلالات التاريخية في موازين القوى التي يقوم عليها التمييز والاستغلال.
         فأكثر من بليون امرأة في جميع أنحاء العالم يفتقرن إلى الحماية القانونية من العنف الجنسي العائلي. والفجوة في الأجور بين الجنسين تبلغ نسبتها ٢٣ في المائة، وتصل إلى ٤٠ في المائة في المناطق الريفية، والعمل غير المدفوع الأجر الذي تقوم به العديد من النساء لا يحظى بالاعتراف. ونسبة تمثيل المرأة في البرلمانات الوطنية، في المتوسط، هي أقل من الربع، وهذه النسبة أقل من ذلك في مجالس الإدارة. وبدون اتخاذ إجراءات متضافرة، ستخضع المزيد من ملايين الفتيات لتشويه أعضائهن التناسلية على مدى العقد المقبل.
         وحيثما وجدت القوانين، غالبا ما يضرب بها عرض الحائط والنساء اللواتي يلتمسن سبل الانتصاف القانونية يتعرضن للتشكيك والتحقير والفصل. ونحن نعلم الآن أن التحرش والاعتداء الجنسيين كانا عملة رائجة في أماكن العمل والأماكن العامة والمنازل الخاصة، في بلدان تفخر بسجِّلها في مجال المساواة بين الجنسين.
         وينبغي للأمم المتحدة أن تكون قدوة للعالم.
         وإنني أعترف بأن الأمر لم يكن كذلك دائما. ومنذ بداية فترة ولايتي في العام الماضي، أطلقتُ مسيرة التغيير في مقر الأمم المتحدة، وفي بعثاتنا لحفظ السلام، وفي جميع مكاتبنا على نطاق العالم.
         لقد حققنا الآن التكافؤ بين الجنسين، للمرة الأولى في فريقي للإدارة العليا، وإنني أعتزم تحقيق ذلك على نطاق المنظمة. وإنني ملتزم التزاما تاما بعدم التسامح إطلاقا إزاء التحرش الجنسي ولقد أعددتُ خططا لتحسين الإبلاغ والمساءلة. ونحن نعمل بشكل وثيق مع البلدان في جميع أنحاء العالم لمنع الاستغلال والانتهاك الجنسيين من جانب الموظفين في بعثات حفظ السلام والتصدي لهما، ولتقديم الدعم للضحايا.
         ونحن في الأمم المتحدة نتضامن مع النساء حول العالم في كفاحهن للتغلب على أشكال الظلم التي يواجهنها - سواء كن نساء ريفيات يتعرضن للتمييز في الأجور، أو نساء حضريات ينظمن صفوفهن في سبيل التغيير، أو نساء لاجئات معرَّضات لخطر الاستغلال والانتهاك الجنسيين، أو نساء يواجهن أشكالا متداخلة من التمييز، أي الأرامل ونساء الشعوب الأصلية والنساء ذوات الإعاقة والنساء اللواتي لا يمتثلن للمعايير الجنسانية.
         إن تمكين المرأة يندرج في صلب خطة التنمية المستدامة لعام 2030. والتقدم المحرز في تحقيق أهداف التنمية المستدامة يعني إحراز تقدم بالنسبة لجميع النساء في كل مكان. وستقوم مبادرة تسليط الضوء التي أطلقت بالاشتراك مع الاتحاد الأوروبي بتركيز الموارد على القضاء على العنف ضد النساء والفتيات، وهو شرط أساسي لتحقيق المساواة والتمكين.
         واسمحوا لي أن أكون واضحا: الأمر ليس بمنة تغدق على المرأة. فالمساواة بين الجنسين مسألة من مسائل حقوق الإنسان، ولكنها كذلك من مصلحتنا جميعا: رجالا وفتيانا، نساء وفتيات. فعدم المساواة بين الجنسين والتمييز ضد المرأة يضرُّ بنا جميعا.
         وهناك أدلة وافرة على أن الاستثمار في المرأة هو أنجع السبل للارتقاء بالمجتمعات المحلية والشركات، وحتى البلدان. ومشاركة المرأة يجعل اتفاقات السلام أقوى، والمجتمعات أكثر قدرة على التكيف، والاقتصادات أشد صلابة. وفي الحالات التي تواجه المرأة تمييزا، كثيرا ما نصادف ممارسات ومعتقدات تلحق الضرر بالجميع. وإجازة الأبوة، وقوانين مكافحة العنف العائلي والتشريعات المتعلقة بالمساواة في الأجر تعود بالفائدة على الجميع.
         وفي هذه اللحظة الحاسمة من النضال في سبيل حقوق المرأة، آن الأوان كي يقف الرجل إلى جانب المرأة ويصغي إليها ويتعلم منها. فلا بد من الشفافية والمساءلة إذا ما أريد للمرأة أن تحقق إمكاناتها الكاملة وأن ترتقي بنا جميعا في مجتمعاتنا المحلية ومجتمعاتنا واقتصاداتنا.
         وإنني أفخر بكوني جزءا من هذه الحركة، ويحدوني الأمل في أن يظلَّ صداها يتردد في الأمم المتحدة وفي جميع أنحاء العالم.